L’allée couverte du Fort Joret (Fermanville)

fort_joret_fig.1Historique
Signalée semble-t-il pour la première fois en 1967 par une note dans les informations archéologiques de Gallia Préhistoire sur les indications de F. Scuvée, celui-ci donne une étude topographique exhaustive publiée en 1973 dans Littus.

Situation
Sur la commune de Fermanville, au sud-ouest de Fort Joret, dans un champ en bordure de mer.

Structure
Allée couverte très ruinée. Nous reprendrons la description qu’en fait F. Scuvée : « L’axe de l’allée est orienté rigoureusement vers le Nord géographique et l’étoile polaire (disposition qui élimine toute suggestion qu’il puisse être question d’un four de combustion du varech pour l’extraction de la potasse). Quelques dalles couchées et presque enterrées subsistent de la partie nord, éparses à la surface du sol. Par contre, la partie sud est pratiquement intacte, sauf que la couverture est absente. Une murette de pierres posées assez soigneusement clôt cette extrémité. Le flanc oriental est composé sur les 4,65 m encore debout de trois pierres posées verticalement et enfoncées dans le sol, respectivement hautes de 1,10 m, larges de 2,30 m (ép. 0,30)- 0,50 x 0,95 m (ép. 0,60) – 0,60 x 1,45 (ép. 0,65). Le mur ouest présente une partie maçonnée à sec longue de 0,60 m à son extrémité sud, puis vient une dalle plantée haute de 1,40 m, large de 1,80 m (ép. 0,45) et finalement les ruines d’un mur à sec long de 1,15 m. La largeur intérieure est de 2,80 m au fond sud de l’allée et celle-ci se rétrécit nettement pour atteindre seulement 1,85 m à l’entrée actuelle. Il devait donc s’agir à l’origine d’une allée couverte terminée par une chambre, ou dolmen à galerie du type en V. Si ceci n’est pas une erreur d’interprétation, il faut s’étonner de rencontrer, en Cotentin, un monument mégalithique à chambre ou en Y dont aucun exemplaire n’y avait encore été signalé, à notre connaissance.

L’hypothèse d’un dolmen en V doit être, à notre point de vue envisagée avec précaution : la dissymétrie des parais latérales au niveau de ce qui semblait être le chevet (ou une cellule terminale ?) peut se rencontrer aussi bien dans les sépultures à entrée latérale (du type de celle de Bretteville) que dans les allées couvertes armoricaines classiques

La longueur minimale de ce monument, établie en fonction des mégalithes affleurant, est estimée à environ 17,20 m.

fort_joret_fig.2Plan
Levé par Deffayet et publié en 1973, le monument ne comporte plus, en 1988 (figure ci-contre, levé G. Auboire), les murettes en pierres signalées à cette époque.

Stratigraphie
Inconnue. La roche-mère affleurant presque toujours dans cette zone, il est peu probable qu’une stratigraphie puisse être établie.

Restes humains et mobilier
Aucun. Aucune fouille n’a jamais eu lieu. Selon F. Scuvée, une partie des dalles a pu servir à la construction du fort voisin.

Bibliographie
BONIFAY E. -Informations archéologiques -Gallia Préhistoire t.X, fasc. 2, 1967, P.324.
SCUVEE F. – Un mégalithe oublié à Fermanville (Manche) .Littus, 5, p.24-25, 1973, Cherbourg.

Un commentaire

  1. Nous tâcherons de faire le tour des mégalithes, lors de notre prochaine venue, nous sommes havrais mais adorons votre belle et sommes passionnés de préhistoire

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