Signalé en 1826 par Le Fillastre, il se trouvait au débouché de la lande de Carneville en venant de l’église de la même commune, à un quart de lieue (environ 1 km) de ladite église.
Haut de 12 pieds (environ 4 mètres), de section triangulaire, nommé la « devise » (1), il est, selon Lucas, la seule pierre butée aussi mince du département.
Ce menhir en granite se trouvait à proximité d’une autre roche, en forme de table dont, selon certains, elle aurait été détachée. Cette roche était connue sous le nom de « Table de Carneville ». Elle portait douze trous sans doute en vue de la fendre. En 1820 un nommé Guéret, en défrichant un terrain inculte à proximité de la Longue Pierre, trouva une grande quantité de coins en bronze qu’il vendit à un rémouleur de Saint-Pierre-Eglise (2).
Déjà en 1833, Le Fillastre notait « qu’il serait aisé de la renverser (3), et elle est menacée de destruction, si on ne prend quelques mesures pour la conserver » (p.230).
Ces craintes étaient fondées puisque, sept ans plus tard, elle fut détruite pour construire la fontaine de la place du même nom à Cherbourg, détruite à son tour quelques temps plus tard. La seule illustration qui nous soit parvenue est une sépia par De Gerville sans doute vers 1830.
1 – Ce terme ne semble pas s’être appliqué seulement à la Longue Pierre mais aussi à deux autres menhirs situés sur la commune de Carneville, de Fermanville ou d’autres encore à la limite de Saint-Pierre-Eglise.
2 – Déjà en 1804, dix coins en cuivre (?) furent trouvés près de la Longue Pierre.
3 – Il parlait de la Longue Pierre.